Éditions GOPE, 12.6 x 18.4 cm, 340 pages, ISBN 979-10-91328-31-9, 18 €

Traduction : Marie Armelle Terrien-Biotteau

samedi 27 août 2016

Les livraisons commencent...

Gweilo vient de paraître et reste en prévente à un tarif avantageux jusqu'à ce qu'il soit disponible chez votre librairie ou plateforme préférées (Amazon, FNAC, Decitre, Chapitre, etc.).



À Hong Kong, vous pourrez bien sûr acquérir votre exemplaire à la librairie Parenthèses !

dimanche 14 août 2016

Gweilo, un livre incontournable

Rewind, book: ‘Gweilo’ by Martin Booth

Son père était un fonctionnaire qui avait un penchant pour la boisson et une fâcheuse tendance à dénigrer les Hongkongais. Sa mère était une exploratrice qui recherchait le meilleur de Hong Kong et le partageait avec son jeune fils.
Martin Booth, l’auteur, était un blondinet qui, avec son charme, pouvait se frayer un chemin aussi bien dans les rues animées de la ville que dans les tréfonds de la culture locale. Tandis que ses parents s’éloignaient l’un de l’autre, Martin, dont les boucles dorées étaient considérées par les Chinois comme un bon présage, développa une affinité avec Hong Kong qui est évidente et bien éloignée de ce que peut expérimenter un expatrié de nos jours.

Dans Gweilo, récit d’une enfance hongkongaise (1952-1955), Booth nous narre de façon vivante ses trois années d’aventures dans la ville ; il avait entre 7 à 10 ans.
Son Hong Kong était celui des pousse-pousse et du Country Club, c’était l’époque où la citadelle de Kowloon était toujours debout et présentait un attrait irrésistible pour un jeune Britannique. La Colonie était encore un endroit où un petit fonctionnaire pouvait se permettre d’offrir à sa famille une vie très luxueuse, à commencer par un grand appartement sur le Peak.

Mount Austin Mansion (Gwulo: Old Hong Kong)

Le jeune Booth côtoyait les coolies, les moines, les diseurs de bonne aventure et les membres de triade, mais il prenait aussi son goûter au Peninsula et son dîner dans une pâtisserie russe. Les squatters vivaient non loin des riches et le jeune garçon allait librement d’un monde à l’autre.


Tkachenko’s (Gwulo: Old Hong Kong)

Bien que raconté avec la perspective d’un enfant de 8 ans […], Gweilo est ce qu’il se fait de mieux dans le genre récit d’expatriation et, depuis sa publication en 2004, il reste un livre incontournable pour qui veut venir vivre ici. La plupart des nouveaux arrivés ont ressenti un enthousiasme similaire à celui dont nous fait part le jeune narrateur, comme se délecter des expressions imagées du cantonais ou s’émerveiller devant l’énergie débordante qui se dégage des lieux.
Le Hong Kong de Booth est à la fois très différent et très proche du Hong Kong de nos jours, avec ses weekends passés à la plage, son exubérance, ses mystères et ses mamasans. Par ailleurs, Gweilo met en relief les différences entre le Hong Kong post-rétrocession, qui se rapproche de plus en plus de la Chine continentale, et celui de l’époque excitante de l’Empire quand même Mong Kok avait un petit air britannique.

Booth a écrit Gweilo peu avant de mourir d’un cancer, en Angleterre, en 2004. Son récit est à la fois un document historique sur la Colonie et aussi une référence grâce à laquelle les expatriés d’aujourd’hui pourront donner tout son sens à leur place ici.
Gweilo est aussi un bel exemple de biculturalisme vers lequel tendre.

Hamish McKenzie
South China Morning Post, juin 2013

mardi 9 août 2016

Gweilo est en précommande !

Le roman autobiographique de Martin Booth, Gweilo, est en cours d'impression...

 © Fan Ho

... et nous vous l'offrons en précommande à un tarif inférieur (livraison comprise quelle que soit la destination)  à ce que nous autorisera la législation une fois le livre sorti (17 EUR au lieu de 19 EUR) :
  • par PayPal ou CB en cliquant sur ce lien (ou le bouton d'achat sur cette page) ;
  • ou par chèque à l’ordre de David Magliocco (Adresse d’envoi : David Magliocco, Editions GOPE, 435 route de Crédoz, 74930 Scientrier).


Bien sûr, votre précommande nous aidera à couvrir une partie des frais engagés pour la production de cet ouvrage, ce qui contribuera au développement du catalogue des éditions Gope.


vendredi 5 août 2016

Présentation de Gweilo

Éditions GOPE, 12.6 x 18.4 cm, 340 pages, ISBN 979-10-91328-31-9, 18 €


Résumé
Libre comme l’air et protégé par sa chevelure blonde – gage de bonne fortune pour les Chinois –, Martin, jeune Anglais avide de découvertes, explore Hong Kong et se voit ouvrir des portes normalement fermées aux « Gweilos », ces « pâles individus » qui règnent en maîtres sur la Colonie.

Bien écrit, drôle et plein de vie, Gweilo se situe à la frontière entre littérature et document historique. Beaucoup plus qu’une simple autobiographie, ce récit est aussi une magnifique ouverture au monde.


Martin Booth (1944-2004)
Poète, romancier, biographe, éditeur et scénariste, né en Angleterre, Booth a plus de 70 ouvrages à son actif dont certains ont pour cadre l’Asie et la Seconde Guerre mondiale.

Grand voyageur et subtil observateur, Booth fut également un conteur talentueux, capable d’immerger ses lecteurs dans une autre époque et des lieux inconnus.


« À dire vrai, je n’ai jamais complètement quitté Hong Kong, ses rues et ses collines, ses vallées boisées, ses myriades d’îles et ses rivages déserts si familiers au garçonnet de 7 ans que j’étais, curieux, parfois retors, audacieux et inconscient des dangers de la rue. Ce fut mon chez-moi ; c’est là que j’ai passé mon enfance, c’est là que sont mes racines et c’est là que je suis devenu un homme. »

Traduction : Marie Armelle Terrien-Biotteau

Note de l'auteur

Jamais je n’avais envisagé d’écrire une autobiographie. Cela aurait été teinté d’arrogance : je n’étais ni star de rock, ni explorateur, footballeur ou membre de l’aristocratie scélérate. Certes, j’ai eu la grande chance d’avoir une vie intéressante, mais cela n’a rien d’unique et je n’avais pas songé à la raconter. Je n’ai jamais écrit de journal, sauf lors de mes voyages, car j’ai une mémoire très efficace et ce d’autant plus que mon métier d’écrivain l’exerce en permanence.


Puis, en octobre 2002, on me découvrit une tumeur au cerveau des plus malignes qui soient. Une craniotomie ne fit que confirmer que je souffrais d’un cancer curieusement appelé glioblastome multiforme de grade IV. Il était incurable, pratiquement inopérable et résistant à la chimiothérapie. Lors de ma convalescence, avec une plaque métallique et une demi-douzaine de vis dans la tête, et la tumeur encore quasiment entière in situ, mes deux enfants – âgés de plus de 20 ans – me demandèrent de leur raconter le début de ma vie.

Ayant essayé, sans le moindre succès, de convaincre mon père d’en faire autant pour moi, et de me parler de nos ancêtres – il rejoignit sa tombe dans un silence inflexible sur la question et je n’avais jamais pensé à interroger ma mère qui était décédée subitement assez jeune sept ans plus tôt – je pris la décision de me mettre à écrire sur mon enfance, passée à Hong Kong.

Une fois la tâche entreprise, le passé commença à se dérouler – se dénouer serait peut-être plus approprié – devant moi. J’avais bien l’aide d’une espèce de cahier et de quelques albums photos que ma mère avait faits, mais ils confirmèrent – autant qu’ils ravivèrent – certains souvenirs, étoffèrent des anecdotes qui tournent dans mon esprit depuis des années, évoquèrent des noms oubliés et posèrent un visage sur chacun d’eux.



À dire vrai, je n’ai jamais complètement quitté Hong Kong, ses rues et ses collines, ses vallées boisées, ses myriades d’îles et ses rivages déserts si familiers au garçonnet de 7 ans que j’étais, curieux, parfois retors, audacieux et inconscient des dangers de la rue. Je n’ai fait que repasser en boucle ma vie à Hong Kong dans les coins et recoins de mon esprit à l’instar des dessins animés projetés dans les cinémas pendant la guerre.

Tout ceci n’est guère surprenant – Hong Kong fut mon chez-moi ; c’est là que j’ai passé mon enfance, c’est là que sont mes racines et c’est là que je suis devenu un homme.


Martin Booth.
Devon, Royaume-Uni, 2003.